Domaine d’Escons

Informations générales

Localisation

Saint-Sulpice-sur-Lèze (31)

Type de production

  • Verger à Champignons

Années de plantation

  • 2021
  • 2022
  • 2023

Nombre de plants

2729

Surface impactée

4.7 ha

Objectifs

  • Biodiversité
  • Innovation
  • Social
  • Production alimentaire

Une agricultrice en reconversion, entre expertise et projet de vie

Après vingt ans d’expérience professionnelle au sein du groupe coopératif agricole Arterris, où elle dirigeait une équipe en charge des projets de R&D et d’innovation, Anne a fait le choix de s’installer comme agricultrice. Cette décision, mûrement réfléchie, a été précédée de deux années d’analyses techniques, économiques et financières.

En 2017, elle acquiert une longère du XVIIe siècle entourée de 8 hectares de prairies naturelles. Elle y voit l’opportunité de construire un modèle agricole combinant production, tourisme rural et innovation. Dès le départ, ses priorités sont claires : créer de la valeur ajoutée sur les plans économique, environnemental et social, limiter l’usage d’intrants, intégrer une dynamique d’open innovation, et faire le lien entre projet agricole et projet d’accueil touristique.

En 2019, elle lance un verger agroforestier bio, pâturé par un troupeau de brebis allaitantes, qui devient la première étape d’un projet de ferme pensée comme un écosystème cohérent.

Un verger à champignons bio, au croisement de l’innovation et de l’agroécologie

En 2020, Anne crée son exploitation agricole sur 8 hectares de prairies naturelles, à 40 km au sud de Toulouse. Elle y met en place une production agroforestière innovante : un verger à champignons bio, certifié par Ecocert, pâturé par un troupeau de brebis allaitantes.

Sur une parcelle de 4,7 hectares, elle plante 2 600 pins mycorhizés, produits selon un procédé complexe par les Pépinières Robin, sous licence brevetée de l’INRAE. Ces pins – maritimes, sylvestres et parasols – portent sur leurs racines des champignons au stade de mycorhizes, établissant une symbiose naturelle. Ils sont destinés à produire des lactaires délicieux et des lactaires sanguins, deux espèces parmi les champignons comestibles les plus réputés.

Les arbres sont espacés de 4 mètres entre les lignes et de 3 mètres entre les plants, pour un verger enherbé, sans aucun intrant. L’entretien est assuré par désherbage mécanique et manuel, complété par l’utilisation de paillages 100 % végétaux. Un troupeau de brebis Tarasconnaises pâture dans les parcelles, contribuant à un entretien doux et régulier du sol. Une bergerie, construite en bois local et assemblée sur place, offre un abri adapté au troupeau.

Le projet inclut également une activité de transformation et de valorisation directe : les champignons, les agneaux et les légumes de la ferme sont cuisinés et servis à la table d’hôtes, dans le cadre du projet agritouristique porté par Anne. Une partie de la production est également commercialisée via la coopérative Vivadour, sur les marchés de Toulouse et Bordeaux.

Les premiers résultats

Après la première plantation (2021)

Sur les 1 371 plants mis en terre, seuls 1,15% n’ont pas survécu. Ce taux très faible témoigne de la qualité de la préparation et du soin apporté lors de la plantation. Un an plus tard, les arbres avaient gagné entre 15 et 40 cm en hauteur, et leur tronc avait doublé, voire triplé de volume. La croissance est bien engagée.

Après la deuxième plantation (2022)

La deuxième phase a concerné une autre partie de la parcelle, plus caillouteuse. Les jeunes arbres s’y sont bien acclimatés, avec un taux de perte limité à 0,72%.
Les plants ont gagné entre 10 et 15 cm de hauteur au cours de la première année, malgré un été particulièrement sec. L’irrigation régulière a permis de maintenir un bon état sanitaire général, même si la croissance a été ralentie.

Après la troisième plantation (2023)

Aucun incident majeur n’a été relevé. Quelques nids de chenilles processionnaires ont été détectés et rapidement éliminés. Une différence de développement reste visible entre les différentes zones, mais la dynamique de pousse est satisfaisante sur l’ensemble.
Cette troisième année marque un tournant : la mycorhize a fructifié, et les premiers champignons ont été récoltés. Environ 100 kg de lactaires ont été produits, utilisés à la table d’hôtes ou proposés en vente directe.
L’apparition des champignons dès la troisième année est un signal très prometteur pour la suite du projet. Une phase d’élagage est prévue au printemps, pour dégager les branches basses et faciliter l’entretien ainsi que la récolte à venir.

Structures accompagnatrices

Financeurs

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